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Sandra Lacombe

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TOUT sur vous, la négligence et l’abus émotionnels (avant-pendant-après)

POURQUOI VOUS ÊTES QUI VOUS ÊTES

Vous arrivez ici fin prêts à découvrir ce qui vous maintient dans la toxicité. Tant mieux, parce que je suis fin prête à vous aider en vous en sortir.

Dans cet article, vous apprendrez :

  1. Le début de la perte du soi ;

  2. Identifier l’abus, la négligence et la violence ;

  3. Les croyances inconscientes qui nous habitent.

Vous êtes prêts ? 

Pour comprendre pourquoi vous êtes là où vous êtes il faut retourner dans le passé. On doit comprendre le passé pour cesser de répondre aux situations à partir des informations acquises dans le passé. 

En gros, on doit conscientiser ce qu’on nous a enseigné pour arriver à le déprogrammer. Et la façon d’y arriver c’est de regarder ce que les adultes autour de nous ont fait de notre plan émotionnel, de nos idées et de notre authenticité. Comment nous ont-il traité et qu’elles ont été les effets sur notre esprit.

Si vous êtes ici, c’est parce que vous avez probablement souffert de manques dans l’éducation que vous avez reçu. Vous avez certainement subi de petits ou grands traumatismes dont vous êtes aujourd’hui conscient ou inconscient, mais qui sont ancrés dans votre subconscient. 

Si vous le voulez bien, explorons ensemble la réalité d’une vie inconsciente chez vos parents ou ceux qui devaient prendre soin de vous. 

1. LE DÉBUT DE LA PERTE DU SOI

Si aujourd’hui, par exemple : 

  • vous êtes dépendants de la réaction des autres ; 
  • Si vous n’avez pas la force de quitter une relation toxique ; 
  • Si vous vous retrouvez fois après fois dans des relations avec des gens toxiques ;
  • Si vous passez d’une relation à un autre, d’un lit à un autre, et ce n’est pas ce que vous souhaitez ;
  • Si vous vous battez pour que tout change, mais que rien ne change ;
  • Si vous avez l’impression que personne ne vous entend, personne ne vous écoute ou que vous vous sentez dominé par les autres ;
  • Si vous pleurez, mais que rien ne change ;
  • Si vous avez peur de dire non ; 
  • Si vous espérez qu’une personne vienne enfin vous sauver ;
  • Si vous réagissez au lieu d’agir ;
  • Si vous croyez de vous-même que vous ne valez pas grand chose ;
  • Si vous doutez constamment de vous-même ;
  • Si vous vous critiquez souvent ;
  • Si vous vous sentez souvent humilié ou dénigré ;
  • Etc.

Si vous vous reconnaissez dans l’une de ces affirmations, je vous dis qu’il est temps de reconnaître que vous n’avez plus de lien avec votre Soi profond. La connexion intérieur que vous auriez dû développée depuis tout petit, s’est engourdie. 

Mais pourquoi avez-vous perdu la relation avec vous-même ?

La raison est simple, mais elle a des conséquences importantes.

On a grandit dans les besoins non comblés de nos parents et des adultes qui nous ont entouré. Les adultes nous ont transmis leurs souffrances de façon inconsciente et ils nous ont demandés de répondre et d’entrer en relation avec la partie brisée en eux.

Il a fallu se soustraire de notre authenticité, de notre autorité et de notre vérité pour répondre à ce qu’on nous demandait d’être et pour satisfaire aux exigences de l’inconscience des blessures et des manques qui vivaient à l’intérieur de nos parents. 

Qu’est-ce que ça veut dire concrètement ?

Ça veut dire que chaque fois qu’un adulte ressentait une émotion s’exprimer en eux, être déclenché et refaire surface, chaque fois qu’ils étaient réactionnaires, et bien entendu ça se fait inconsciemment, plutôt que d’entrer en relation avec l’émotion sans impliquer les autres autour de lui, il la déversait sur les autres dans l’espoir de la soulager. Donc, nos parents tentaient de se faire du bien en déversant sur nous, entre autre, leurs souffrances, leur mal-être et leurs blessures.

C’est ce que j’appelle la Grande inconscience humaine.

Pour vous, avec le peu d’autorité qu’on vous octroyait quand vous étiez petit, ça veut dire ceci :

On vous demandait parfois ou souvent de ne pas vivre vos émotions. 

Ne pleure pas pour rien, ne sois pas en colère ou ne sois pas si joyeux, ne sois pas si anxieux. 

Par contre, vos parents ne se gênaient pas pour exprimer leurs émotions parce que, dans bien des cas, ils n’avaient aucun contrôle sur elles. Donc, vous étiez forcé de taire vos émotions tout en écoutant obligatoirement et en absorbant les émotions de vos parents qui étaient, à ce stade de leur vie, souvent incontrôlables. En plus, quand ils déversaient sur vous leur trop-plein, ils le faisaient en vous faisant sentir honteux. Ils étaient rigides, fermés, peu à votre écoute, en crise, victimes, irresponsables d’eux-mêmes, vous faisait porter le blâme de leurs souffrances, etc. 

Donc, vous n’avez pas appris que vos émotions étaient bonnes à vivre, mais qu’elles étaient bonnes à cacher. Vous deviez vous soustraire. Vous deviez vous oubliez. 

Et, c’est là où la perte du soi commence. Ce sont par des messages subtils, mais qui portent un poids très lourd. 

Ce que le subconscient entend, ça va plus loin que ce que les oreilles entendent.

Le subconscient entend : 

Ne t’écoute pas ! Écoutes le parent. 

Ne prends pas soin de tes émotions, tes pensées, tes sentiments ou de tes besoins. Prends soin de tes parents.

Donc, il a fallu, pour être le bon petit garçon ou la bonne petite fille, être ce qu’on nous disait d’être et faire ce qu’on nous disait de faire. 

Ce qui implique qu’on a appris à cacher, à endormir, à engourdir, à résister à soi-même, à se refuser le droit d’être soi, à se soumettre, à négliger ses besoins et à s’identifier aux besoins des autres, MÊME SI vous vous êtes rebellés contre vos parents.

Nous sommes, donc, devenus des zombies. Conditionnés à s’éloigner de soi-même et à avancer dans la vie à la recherche d’une forme de sécurité intérieure à l’extérieure de nous. 

On n’a jamais su développer nos pleines capacités intérieures puisqu’on a appris à RÉAGIR en fonction de ce que sont et font les autres puisqu’on a peur d’être soi-même et de faire parler l’autorité intérieur. On nous a culpabilisé à chaque fois qu’on était nous-mêmes. Étrangement, le résultat de tels culpabilisations, c’est d’entrer en conflit avec soi-même. Ce qui veut dire que notre mantra intérieure ressemble à ceci :

Ce que je suis n’a nulle valeur et j’existe véritablement dans le regard de l’autre. Ce sont les autres qui vont me dire si je mérite cette valeur en moi.

C’est le début de la co-dépendance. C’est aussi le début de la perte de sa puissance intérieure. C’est le début de la recherche du soi. 

Pourtant, durant tout ce temps, on était bien, on avait accès à notre divinité et à notre autorité intérieure. Mais, on nous a forcé à la dénigrer. 

C’EST À CE MOMENT QUE LA PERTE DU SOI SE PRODUIT.

On ne s’entend plus et on ne s’écoute plus. On en est venu à avoir peur de soi-même. «Si je montre qui je suis réellement, je serai diminué, ridiculisé ou observé avec un étrange regard.» On finit par penser que ce que l’on est, c’est mal.

Vous ne le savez pas. C’est une programmation inconsciente.

Notre identité s’est construite autour de la souffrance de nos parents. Ce qui veut dire que pour interagir avec eux, on a développé des mécanismes pour se protéger. 

Sauf que…

Dans chacun des mécanismes qu’on utilise, il n’y a plus d’authenticité. Il y a l’abandon de soi. Il y a l’abandon de sa force. Il y a l’abandon de son autorité. Il y a l’abandon de sa vulnérabilité. 

On doit constamment se protéger. Protéger sa beauté. Protéger sa vérité. Protéger sa divinité. 

Donc, on se déguise pour éviter  de reproduire le mal que l’on ressent. On agit de façon à plaire. On se barricade pour éviter que les attaques viennent nous briser. On se fait petit pour éviter de créer plus de chaos. 

On est en mode survit. Le cerveau ne veut plus ressentir le mal qu’il a déjà vécu.

Aujourd’hui, vous voulez évoluer. Mais comment? 

Comment évolue-t-on quand presque tout ce qu’on connait provient de l’éducation toxique qu’on a reçu?

Comment apprend-on à être cette autorité intérieure, cette force intérieure, ce calme intérieur… quand tout ce qu’on connait provient de concepts qui vous invalidaient? 

Ce qu’on connait s’est construit autour de la négligence, de la frustration, du sentiment d’être inadéquat, de l’imprévisibilité des réactions de nos parents, de l’anxiété généralisée sans raison précise à vos yeux, d’une espèce de dépression continuelle, et bien plus.

Alors, aujourd’hui, je vais vous dire que ce que vous avez reçu comme éducation ou comme idéologies ou ce que vous vivez actuellement dans vos relations toxiques, CE N’EST PAS SAIN ET CE N’EST PAS ADÉQUAT.

Notre éducation peut souvent être décrite entre la négligence et l’abus. Pas nécessairement volontairement. Mais, même si c’était inconscient, ça demeure de la négligence. 

À cause de ceci, il est possible que votre vision de vous-même est biaisée par toutes les croyances néfastes que vous entretenez depuis tout petit. 

Qu’est-ce qu’un parent émotionnellement immature ?

On est conditionné à croire que les adultes, de par leur âge, leur expérience et leurs connaissances sont nécessairement émotionnellement mature. 

Mais, si je vous disais que certains enfants deviennent rapidement beaucoup plus matures que leurs propres parents. Que les enfants de façons toute naturelle, savent déjà prendre soin de leurs émotions sainement. 

Le problème, c’est que l’immaturité des parents devient une barrière à l’évolution de l’enfant et c’est à ce moment que l’enfant commence à régresser et à stagner. 

Il faut comprendre que les enfants ont besoin qu’on réponde à leurs besoins émotionnels. Et, pour un parent immature c’est difficile, voire impossible, parce qu’il n’arrive pas à répondre à ses propres besoins. Son aptitude à répondre aux besoins émotionnels de son enfant est absent et quasi inexistant. Il est inapte. 

Le résultat est donc la négligence émotionnelle. Et la négligence émotionnel est aussi véritable et réelle que la privation physique.

Au niveau psychologique, l’enfant se sent seul. C’est ce qu’on appelle la solitude émotionnelle. Et, cet abandon émotionnel de la part des parents a de sérieux impacts sur le futur des enfants. 

Ce qui survient éventuellement, c’est que l’enfant fait des choix en lien avec cet abandon émotionnel. Et ces choix auront des conséquences sur ses relations intimes, amicales, familiales et professionnelles.

Tout ce que je viens de dire est encore plus vrai chez les enfants sensibles. 

On doit aujourd’hui se guérir de ce manque d’intimité personnelle, de cette négativité, de cette douleur inexplicable, de la confusion et du vide que l’on ressent.

Maintenant, si on en revient à la question initiale : qu’est-ce qu’un parent émotionnellement immature ?

Un parent émotionnellement immature a peur des véritables émotions et va se retirer physiquement ou psychologiquement de toute forme de proximité émotionnelle. 

Ils vont utiliser des mécanismes d’adaptation qui leur permettent de résister à la réalité plutôt que de faire le traitement complet de cette réalité.

L’introspection n’est pas la bienvenue, ce qui veut dire qu’ils n’arrivent pas à changer ou à s’excuser ou à réfléchir aux impacts qu’ils ont sur les autres ou à accepter les reproches.

L’immaturité rend les adultes moralement inconstants, douteux et on peut rarement se fier sur eux. Ils sont aveugles aux besoins de leurs enfants quand ils sont trop préoccupés par leurs propres besoins. CE QUI VEUT DIRE QUE : les besoins des enfants deviennent secondaires au nom de la survie émotionnelle des parents.

Ce n’est pas rare de voir des enfants être plus proches de leur animal de compagnie que de leurs parents. Les animaux leur offrent plus d’attention et de présence, de constance, de véritables connexions que ce qu’est capable d’offrir leurs propres parents qui sont, en gros, absents, insouciants et sans désir d’une véritable connexion.

Donc, en regardant ça de plus près, l’enfant est laissé à lui-même. Il devient frustré, il vit dans la solitude, mais surtout, il est responsable de lui-même très tôt dans la vie. 

Au fil du temps, quand vous grandissez, même si on vous dit qu’on vous aime, même si les autres relations sont véritables, vous n’avez aucune connexion complète avec cet amour. Vous ne le connaissez pas cet amour. Vous êtes brisé de l’intérieur par le manque d’une véritable reconnaissance. 

Et, laissez-moi vous dire toute de suite que la meilleure route vers la guérison est le désengagement émotionnel entre vous et vos parents. C’est la solution pour trouver en vous la paix, la maturité, l’auto-satisfaction et l’indépendance. Et pour arriver à le faire, vous allez vous instruire ici avec moi. Vous allez voir ce que sont ou ont été vos parents et vous allez cesser d’être leur victime inconsciente.

Et, en cessant d’être leur victime inconsciente, vous cessez par la suite d’être la victime de vos autres relations inconscientes et vous allez enfin recherchez les relations saines et matures.

Voulez-vous savoir si vous avez été négligé émotionnellement? Complétez le QUIZ et recevez la réponse en quelques minutes!

2. Qu’est-ce que la violence et l’abus psychologiques.

Dans cet article, je veux aborder le sujet de la violence et de l’abus psychologiques, parce que ce n’est pas rare que des parents immatures ou narcissiques aient utilisé ces mécanismes pour vous contrôler et vous maintenir à leur niveau de conscience. (Parce que ce sont les seuls outils qu’ils peuvent utiliser.)

Donc, si vous voulez voir jusqu’où vos parents ont été, pour bien comprendre ce que vous êtes et pourquoi vous réagissez comme vous le faites, on va tout de suite démêler ceci.

Ce que je vous demande de faire maintenant, c’est un travail de discernement. Ça ne veut pas dire que vous avez tous subi de la violence ou de l’abus, mais ça veut dire de regarder à quel niveau vous avez été le récepteur de ces violences et de ces abus. 

Alors, qu’est-ce que la violence psychologique ?

La violence psychologique est beaucoup plus sournoise que la violence physique parce qu’elle se fait discrètement, elle se fait en arrière-plan, elle est beaucoup plus acceptée et normalisée, elle se dissimule, elle se justifie, elle paraît anodine. 

La raison pour laquelle on parle de violence et d’abus psychologiques, c’est à cause de sa récurrence. 

Les paroles ou les actions blessantes vont se répéter même s’amplifier avec le temps. Ce qui veut dire que votre malaise va grandir. 

Quelle est la différence entre violence et abus psychologiques ?

Quelqu’un qui subit de la violence psychologique est ou a été la victime de quelqu’un qui consciemment veut faire du mal. 

Vous avez subi de l’abus psychologique si vous avez été victime de quelqu’un qui inconsciemment vous cause du mal.

Les conséquences peuvent être aussi dévastatrices dans les deux cas, mais la violence psychologique peut être plus intense parce que l’abuseur choisit de manipuler et de dominer.  

Je ne veux pas mettre plus d’emphase sur l’un ou sur l’autre parce qu’on est ici pour trouver sa force et grandir. 

Alors, ce qu’on fait maintenant, c’est d’analyser ce qu’on a pu vivre ou ce que certains vivent encore, pour le comprendre et le voir tel qu’il est.

On ne veut pas jouer les mégères accusatrices, ou les « moi je sais que tu es ceci ou ça », ou bien « à cause de toi regarde où j’en suis ».

Ça ne va rien nous apporter. 

Ce qu’on veut c’est en finir et grandir. Si on continue d’intervenir dans les relations toxiques pour prouver son point, changer l’autre ou gagner, on stagne dans la relation toxique plutôt que de s’en libérer. Donc, l’abuseur gagne.

Alors, si vous le voulez bien regardons ensemble les signes de la violence et de l’abus psychologiques et mettons le doigt sur ce que vous avez peut-être eu à vivre.

Commençons par celui que je préfère. Je l’aime parce qu’il est méconnu et normalisé par les gens qui souffrent de traits de personnalité narcissique.

a) Ignorer et être indifférent aux besoins, aux sentiments ou aux émotions de l’autre.

Vous exprimez vos craintes, vos joies, vos envies, vos désirs et vous ne recevez aucune rétroaction. C’est comme si vous parliez dans le vide. C’est ce qu’on appelle dans la psychologie populaire : le traitement du silence. 

Ils peuvent aussi vous analyser du regard sans rien dire, mais avec une énergie négative ou de désapprobation. Ils font une analyse de votre poids, de votre coiffure, de votre attitude sans rien dire, mais vous ressentez la lourdeur dans leur silence. 

Ce que vous intériorisez de cette attitude ?

Vous intégrez en vous que vos sentiments, vos émotions, vos désirs, ce que vous êtes physiquement et vos opinions ne sont pas importants ou bien et par extension vous n’êtes pas important ou bien. Vous ne méritez pas de l’attention. Vous ne méritez pas qu’on s’occupe de vous. Vous ne méritez pas de prendre soin de vous. Vous vous sentez honteux de vos choix et de vos émotions. Vous n’osez plus vous exprimer par peur de recevoir à nouveau ce traitement de froideur qui vous humilie. 

Passons maintenant au deuxième acte de violence, d’abus et de négligence.

b) Dénigrer et dévaloriser vos actions, vos opinions, vos émotions

Dénigrer, vous rabaisse.

  • « Je dois tout faire à ta place. »
  • « Tu ne connais rien à ton âge. »
  • « Tu es tout le temps paresseux. »
  • « De toute manière, tu es incapable. » 
  • « Tu ne fais jamais rien de bien. »
  • « Seigneur, tu es incapable de… »

c) Discréditer ce que vous êtes en général

Discréditer vous retire le droit à votre autorité.

  • « Tu dis n’importe quoi » 
  • « Pousse-toi, moi je vais te montrer comment on fait ça. »
  • « C’est ridicule de pleurer. »
  • « C’est ridicule de réagir comme ça. »
  • « Tu penses vraiment être capable de faire ça? »
  • « Tu penses vraiment que t’as raison? »
  • « Ton opinion ne fait aucun sens! »

Ils vous font comprendre que vous valez moins qu’eux. Ils en savent plus que vous. Vous devez prendre exemple sur eux. C’est le cas surtout avec les personnalités narcissiques. Le but est de dominer évidemment et de contrôler pour qu’ils arrivent à ressentir un sentiment de pseudo bien-être.

On poursuit.

d) Vous insulter et vous humilier 

Vous allez recevoir des commentaires disgracieux sur votre apparence et sur la façon dont vous êtes en général. 

  • « T’es ridicule habillé comme ça. »
  • « Tu me fais honte. »
  • « Regarde, tout le monde te regarde. »
  • « T’as l’air d’une vraie folle. »
  • « T’es sérieux, regarde-toi aller. » 

Sans oublier toutes les vulgarités qu’on retrouve dans les relations intimes du type : salope, bitch, connasse… et j’en passe. On se retrouve alors dans les extrêmes. On peut voir la violence physique survenir après ce stade. 

Ils vont être insensibles à vos sentiments. Ils n’ont pas d’empathie. Ils veulent rire de vous pour vous rabaisser. 

e) Menacer et faire du chantage 

  • « Si tu fais ça, je t’enlève tous tes jouets. »
  • « Si tu me quittes, tu vas tout perdre. »
  • « Si tu en parles, tu ne verras plus tes enfants. »

Qu’est-ce qu’on fait dans la menace et le chantage ? Encore une fois, on contrôle l’autre. Il y a un lien invisible qui se crée entre l’abuseur et la victime et qui est noué par la peur. Si on cherche à se libérer, les conséquences pourraient être importantes pour soi. 

La perte d’un bien-être, de notre intégrité, de notre sécurité.

f) Oublier de façon volontaire

  •  « Non, je n’ai jamais dit ça. Je pense que tu as mal compris ce que je voulais dire. »
  • « On n’a jamais dit que je devais être là à cette heure précise. »
  • « Je ne me souviens pas du tout de ça. Je pense que tu hallucines. »

C’est souvent là où les manipulateurs vont jouer leurs meilleures cartes. 

Ils vont nier le plus longtemps possible.

Ils mentent sans même se sentir mal.

Ce qu’ils disent et ce qu’ils font sont deux choses complètement différentes.

g) Ils vous rendent confus.

Ils vous disent que les autres ou vous-même n’avez pas compris ce qu’ils ont voulu dire. (Ça, c’est la plus utilisée. Si vous êtes capable d’identifier ceci chez un manipulateur, vous allez commencer à le démasquer.) 

Tout ceci, ce sont des techniques qui ont pour but de vous confondre entre les mensonges et la vérité et les oublis volontaires. Souvent, ça se fait très lentement, au point où la victime ne se rend pas compte à quel point on lui a lavé le cerveau. 

Si vous avez remarqué, j’ai intégré la manipulation et le mensonge à l’intérieur de ce point-ci, parce que les trois vont souvent s’entremêler pour former une espèce de gibelotte incompréhensible où tout devient incohérent au point où on n’arrive plus à avoir une discussion qui a du sens et on abandonne.

h) Accuser et reprocher

  • « Non, je n’ai rien fait. C’est toi qui as commencé. »
  • « C’est toi qui n’as pas fait ça correctement. »
  • « Tu as encore oublié et moi j’avais tout fait pour ne pas que tu oublies. »
  • « Vas-tu un jour être responsable de tes actes parce que moi je fais tout ici. »
  • « C’est de ta faute si rien ne va entre nous »

 

i) Fausse plaisanterie

  • « T’as un gros derrière dans ta robe ! C’est une blague ne te fâche pas pour rien. »
  • « C’est toujours toi le problème. Ne le prends pas si mal, je ne faisais que plaisanter. »

 

On vient de faire le topo de ce que peuvent être de l’abus, de la négligence et de la violence psychologique. 

Évidemment, on agit tous un peu comme ça un jour ou l’autre. C’est normal. On ne devient pas un manipulateur parce qu’un jour on a utilisé une de ses tactiques. On le devient parce qu’on ne peut pas s’empêcher d’agir ainsi en continuant de répéter les patterns négatifs. 

Alors, n’oubliez pas, c’est la répétition qui fait que tout ça devient un problème qui nuit à long terme. 

3. Les croyances inconscientes qui nous habitent

Maintenant, si vous le permettez, on va regarder ensemble des façons dont certains messages normalisés par la culture sont acceptés par tous et ont été gravés en vous depuis tout petit et qui vous maintiennent dans l’inertie, dans la dépendance et dans l’inconscience.

Dans ces exemples, vous allez remarquer que ce sont des messages tout à fait banals. Vous les utilisez peut-être aujourd’hui dans l’éducation que vous offrez à vos enfants. Du moins, moi je les utilise souvent parce que ce sont des automatismes qui s’enclenchent. Les mots sortent de notre bouche sans même réfléchir.

Quels sont ces messages ? 

PREMIER MESSAGE INCONSCIENT

Le message inconscient qui s’ancre en nous (je parle d’un message inconscient parce qu’on n’utilise pas nécessairement les mots pour le faire comprendre et on ne le comprend pas non plus de manière claire) :

Si tu fais ça comme ça, je vais t’aimer plus…

Au contraire, si tu ne fais pas comme ça, je vais t’aimer moins. 

Quelle est l’expérience qui coïncide avec ce message ?

Chaque fois qu’on se fait récompenser avec de l’attention, de l’amour ou tout simplement avec moins de réactions négatives que d’habitude, pour une action, ou une idée ou une émotion qui venaient valider l’action, l’idée ou l’émotion de l’adulte. 

La croyance qui en résulte

On a ancré en nous la croyance qu’il fallait s’oublier pour recevoir de l’amour ou quelque chose qui ressemble à de l’amour. C’était sans savoir que ce n’était pas de l’amour.

Alors, que cherche-t-on aujourd’hui si cette croyance est toujours présente en nous ? On va chercher l’amour de soi en se soumettant aux besoins des autres. Même si on trouve ça épouvantable que quelqu’un nous utilise, on reste figé là, sans outils pour s’en sortir parce que l’on est enchaîné à cette croyance sans connaître une autre façon de vivre sa vie. 

On est l’esclave de sa croyance bien plus que l’esclave de l’abus.

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DEUXIÈME MESSAGE INCONSCIENT

Le message inconscient qui s’ancre en nous :

Si tu fais ça comme ça, je vais te montrer mon admiration…

Si tu ne fais pas ça comme ça, je vais te montrer ma désapprobation.

Quelle est l’expérience qui coïncide avec ce message ?

Chaque fois qu’on choisit ou que l’on est forcé de faire ce qu’on attend de nous, que ce soit une activité ou une attitude, on reçoit l’admiration du parent. Au contraire, si on n’arrive pas à faire ce que le parent idéalise pour nous, on se fait désapprouver.

La croyance qui en résulte

On a acquis l’idée que pour être accepté par les autres et avoir de la valeur à leurs yeux, il fallait se résoudre à correspondre à leurs fantasmes de l’image qu’ils se font de la vie.

Ton rêve devient mon rêve. Tes idéaux deviennent mes idéaux. Tes désirs doivent être mes désirs. 

Même si je suis en désaccord et que j’essaie d’imposer mes limites personnelles, pour ne pas faire de vague je finis par aller là où tu veux que j’aille. On va difficilement maintenir nos propres rêves, nos désirs, nos choix, parce qu’on vit dans la croyance que c’est mal d’avoir ses propres rêves et ses propres désirs. 

Vous comprenez maintenant que vous êtes prisonnier de l’autorité d’une autre personne. 

On verra dans un autre cours comment retrouver sa propre autorité.

Pour l’instant, continuons.

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TROISIÈME MESSAGE INCONSCIENT

Le message inconscient qui s’ancre en nous :

Si tu ne veux pas faire ce que je te demande de faire, je vais me mettre en colère…

Si tu ne veux pas faire ce que je te demande de faire, tu vas échouer dans la vie.

Quelle est l’expérience qui coïncide avec ce message ?

On parle ici de deux réactions négatives qui habitent ensemble. Alors, chaque fois qu’on ne fait pas ce qu’on nous demande de faire on reçoit deux réactions qui proviennent toutes deux de la peur : une réaction émotionnelle négative et on nous bombarde de messages qui nous disent qu’on va échouer. 

Je vous donne un exemple. Le parent qui incite son enfant à aller dans une école précise ou qui veut voir son enfant choisir un programme particulier. Ou même, à l’opposé, le parent qui n’a jamais reçu d’éducation et qui dit à son enfant « l’école c’est stupide, tu vas perdre ton temps et ton argent ».

Si l’enfant ne se soumet pas aux idées des parents, éventuellement, les parents vont créer une atmosphère chargée en énergie négative. 

  • « Je ne comprends pas pourquoi tu t’entêtes à ne pas m’écouter. »
  • « La vie ce n’est pas facile. »
  • « Si tu veux réussir, tu dois suivre le chemin que moi j’ai emprunté. »

Entendez-vous le message ?

La croyance qui en résulte

Le succès se gagne si je cherche à l’extérieur de moi et que j’écoute les autres me dirent ce que c’est que de connaître le succès. Le succès se vit dans les expériences extérieures au soi, extérieur à ce qui est vrai pour soi. Le succès est superficiel. L’argent, le prestige, ressembler aux autres. Ça, c’est le succès. 

Alors, quand vient le temps de faire ses propres choix, on n’y arrive pas ! Qui va m’aider ? Parce que la croyance que j’aie actuellement, c’est que je ne connais rien de la vie. Alors, je ne peux pas prendre mes décisions seul. J’hésite. Je vais me tromper. Qu’est-ce qui va arriver ? Quelle sera la réaction de l’autre ? J’ai peur.

Donc, on est toujours sous l’emprise de la dictature parentale par exemple. 

Commencez-vous à faire des liens entre les comportements de vos parents ou de ceux qui vous entourent et vos réactions ?

On se fait bombarder de messages sur ce qu’on devrait être plutôt que d’être véritablement soi. 

Alors, on est dans une quête continuelle pour devenir quelque chose qu’on n’est pas, pour répondre à la vie dans le but d’obtenir l’approbation des autres et se sentir confirmer, affirmer, approuver…

Vous comprenez. 

Donc ce regard extérieur, conditionné à se soumettre, conditionné à apprendre dans l’inconscience des gens qui ont pris soin de nous… nous a forcés en quelque sorte à devoir nous éloigner de ce que l’on est, à l’INTÉRIEUR, pour plaire à cette société, pour être comme les autres. 

Qui veut être différent ?

C’est ça la perte du soi. 

On vit simplement comme on nous l’a enseigné. 

On est soumis à nos croyances. On agit en fonction de nos croyances.

Alors, on peut dire, « non non non… c’est moi qui prends cette décision-là… », mais la vérité, c’est que c’est en grande partie nos conditionnements qui décident pour nous. Notre histoire, notre passé, nos croyances. 

Donc, on est plutôt en mode réaction qu’en mode AGIR à partir de son autorité et de sa vérité. C’est pour ça que vous restez figé là où vous êtes. Parce que c’est ce qui est programmé en vous qui répond à votre place. Vous êtes conditionné.

Est-ce que ça fait du sens tout ça ?

J’espère que oui.

Alors, on récapitule.

  1. On a vu ce qu’était la perte du soi.

La perte du soi débute lorsque 

On vous demandait parfois ou souvent de ne pas vivre vos émotions. 

On a appris à cacher, à endormir, à engourdir, à résister à soi-même, à se refuser le droit d’être soi, à se soumettre, à négliger ses besoins et à s’identifier aux besoins des autres, MÊME SI vous vous êtes rebellés contre vos parents.

Ce qui veut dire que notre mantra intérieur ressemble à ceci :

Ce que je suis n’a nulle valeur et j’existe véritablement dans le regard de l’autre. Ce sont les autres qui vont me dire si je mérite cette valeur en moi.

2. Vous avez identifié ce qu’est un parent immature.

Un parent émotionnellement immature a peur des véritables émotions et va se retirer physiquement ou psychologiquement de toute forme de proximité émotionnelle. 

Ils vont utiliser des mécanismes d’adaptation qui leur permettent de résister à la réalité plutôt que de faire le traitement complet de cette réalité.

L’introspection n’est pas la bienvenue, ce qui veut dire qu’ils n’arrivent pas à changer ou à s’excuser ou à réfléchir aux impacts qu’ils ont sur les autres ou à accepter les reproches.

3. Identifier l’abus, la négligence et la violence ;

On a identifié 8 techniques qui sont utilisées dans l’abus.

  1. Ignorer et être indifférent aux besoins, aux sentiments ou aux émotions de l’autre.
  2. Dénigrer et dévaloriser vos actions, vos opinions, vos émotions.
  3. Discréditer ce que vous êtes en général.
  4. Vous insulter et vous humilier.
  5. Menacer et faire du chantage. 
  6. Oublier de façon volontaire.
  7. Accuser et reprocher.
  8. Fausse plaisanterie.

On a vu ensemble les conséquences de l’abus sur la façon dont on voit et on aborde la vie. Nos croyances nous figent dans le passé.

On est plutôt en mode réaction qu’en mode AGIR à partir de son autorité et de sa vérité. C’est pour ça que vous restez figé là où vous êtes. Parce que c’est ce qui est programmé en vous qui répond à votre place.

Tout ça pour dire que vos croyances vous dictent que vous n’avez pas de pouvoir sur vous. Vous ne vous entendez plus. Vous ne vous écoutez plus. Vous percevez peut-être une intuition, mais vous la mettez de côté aussitôt qu’une voix plus forte se fait entendre. 

Travaillez sur soi, ça demande du temps et de l’effort, alors ne négligez pas ceci. Vous ne le faites pas pour moi, vous le faites pour vous. 

Réservez du temps pour faire ce qu’il faut pour vous en sortir et retrouvez votre plein pouvoir. 

Si vous voulez des relations aimantes, vous devez commencer par vous.

Blogue, Négligence émotionnelle, Traumatismes

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adminsandralacombe

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TOUT sur vous, la négligence et l’abus émotionnels (avant-pendant-après)

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Vous vous sentez peut-être confus, perdu et sans savoir quoi faire. J'ai été là où vous êtes. J'ai vécu la négligence émotionnelle et l'abus narcissique durant de nombreuses années.

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